Silence

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(Translated from Vietnamese by Nhat-Lang Le & Susan Blanshard)

Explication

This is a wonderful poem on the poets visiting a sea shore. Early in the morning the poet is on his way to the sea shore. The poet is aware of the newness of the New day. Every morning is a new birth. The poet is on his way to the seashore to have a glimpse of the infinitude of the sea of pure consciousness roaring at the borders of the landscape of the phenomenal world.

At the sea shore in the morning the poet finds the sea receded away and there is a stone slab. A man sits on it for a time. Bird feces and dust settle on it. In the night the water rises again and crawls to the shore. It washes the stone slab. This is dramatic. There is the unity of action. The sea recedes away. A stone slab shows up. The stone slab becomes dirty with use. The sea rises again and comes to the shore. It washes the stone slab. That is all. There is unity of place. The action takes place at the sea shore only. There is the unity of time. The action takes place within 24 hours. The poet himself functions as chorus. The legitimation is simple. The sea is old in years. Hence the sea is wise and patient.

In other words the poet wants to draw our attention to the wisdom of the elemental  forces of Nature. They have been working since time immemorial and we must learn patience from them. Dharma or a rule is immanent in Nature. Nature never deviates from the same. Nature can cleanse itself on its own if it is left to itself. But man now a days stand in the way of Nature. Dirty coasters carrying the cargo of coal, tin, iron and other things pollute the ocean itself. So the sea is no longer capable of washing the shores. But  there seems to be a warning. If Nature is not left to itself the sea might rise again and destroy the human world just as it did in prehistoric age. The sea could stand for mighty Time that mows down everything.

On another level the stone slab could be the symbol of a person. During its lifetime or during the day it is exposed to the world of senses. It becomes polluted consequently. Thereafter death or the night comes. The sea inundates the stone slab or the person. Next morning the stone slab or the person shows up  or is born again cleansed and with fresh energies. Thus with the poet death is nothing to be feared. It only washes us of our crudities so that we are reborn with fresh energies.

This is a poem capable of meaning on many levels.

The landscape is the contingent world of senses. But  it  is bordered by the boundless sea of consciousness. Waves rushing up from there remind us that the phenomenal world is not all in all. The poet stands at the sea shore to discover the truth. The poet plunged in meditation now stands between the conscious mind and the unconsvious mind where the pure consciousness roars. Waves from the sea of pure consciousness come crawling towards him.

Explication par Dr. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya

Traduction française Dominique de Miscault

 
Silence

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Explication

C'est un poème merveilleux, de poètes au bord de la mer. Tôt le matin, le poète se dirige vers le rivage, il est conscient du renouveau du jour. Chaque matin est une nouvelle naissance. Le poète se dirige vers le rivage pour apercevoir l'infini de la mer de la conscience pure rugissant aux confins du monde phénoménal.

Sur le rivage, le matin, à marée basse, une dalle de pierre est découverte. Un homme y est assis. Des excréments d'oiseaux et des poussières s'y sont déposés. Dans la nuit, la mer remonte et de nouveau rampe vers le rivage. Elle lessive la dalle. C'est un drame : Unité d'action. La mer recule, une dalle apparaît. La dalle est salie. La mer remonte sur le rivage. Elle nettoie la dalle. C'est tout : Unité de lieu : Le rivage. Unité du temps : en 24 heures. Le poète fonctionne comme le chœur. La légitimation est très simple. La mer est très ancienne : Par conséquent, la mer est sage et patiente.

En d'autres termes, le poète veut attirer notre attention sur la sagesse des forces élémentaires de la nature. Elles travaillent depuis des temps immémoriaux et nous devons apprendre de leur patience. Le Dharma[1] est immanent à la nature. La nature ne dévie jamais de son fonctionnement originel. La nature peut se restaurer seule si elle est laissée à elle-même. Mais l'homme aujourd’hui, dégrade la Nature. De sales caboteurs charriant des cargaisons de charbon, d'étain, de fer et autres choses polluent l'océan. La mer n'est donc plus capable de nettoyer ses rivages. C’est un avertissement. Si la nature n'est pas respectée, la mer pourrait se réveiller et détruire le monde comme ce fut le cas pendant la préhistoire. La mer a la puissance de survivre à toute destruction dans le temps.

Sur un autre plan, la dalle de pierre pourrait symboliser une personne. Au cours de sa vie ou pendant la journée, il est exposé au monde des sens. Par conséquent il subit une certaine pollution, ensuite, la mort ou la nuit viennent. La mer recouvre la dalle ou la personne. Le lendemain matin, la dalle ou la personne réapparaissent ou sont de nouveau nettoyées par de nouvelles énergies. Ainsi, pour le poète, la mort n'est pas à craindre. Elle nous lave de nos aspérités afin que nous renaissions avec de nouvelles énergies.

C'est un poème dont les significations se trouvent à plusieurs niveaux.

Le paysage correspond au monde des sens, bordé par la mer infinie de la conscience. Les vagues qui se précipitent rappellent que le monde phénoménal n'est pas fini. Le poète se tient au bord de la mer pour découvrir la vérité. Le poète plongé dans la méditation se situe maintenant entre le conscient et l'inconscient où la pure conscience gronde. Les vagues de la mer de la conscience pure rampent vers lui.

 



 Tĩnh lặng (34) của Mai Văn Phấn

Ramesh Chandra Mukhopadhyaya bình chú

Dominique de Miscault dịch sang tiếng Pháp

 Takya Đỗ dịch sang tiếng Việt

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Bình chú:

 Ts. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya