Silence

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(Translated from Vietnamese by Nhat-Lang Le & Susan Blanshard)

Explication

Here is a poem as simple as a dewdrop on a leaf. The poet sketches on a paper with the aid of a pencil. The downward strokes make leaves, and upward strokes make flowers. It is a simple activity casually done. The poem under study is apparently as simple as a sketch with words of an activity. But great poets often cull the sketches of such simple activities from the phenomenal world and suggest their significance as too deep for tears even. Thin pencil lines with a few strokes upward and a few strokes downward create a world complete in itself forged with a flower and leaves. The world of the flower and leaves engrosses us. The difference between the flower and the plant has made the universe. While the flower seems to imitate the Sun, the leaves use sunlight. Just as sun rays are spread in all directions so is the light and fragrance of the flower disseminated in all directions. The flower attracts butterflies and bees who help in pollination. They, in turn, derive honey from the flower. The leaves, on the other hand, are agents of photosynthesis. They make food for the plant with sunlight. So when the leaves bask in the Sun, they take the warmth of the Sun in themselves and bathe in the goodness of the Sun. When we bask in the Light of Asia or in the light of the teachings of Buddha, we might be transformed into a flower that resembles the Buddha or the Sun of wisdom. The flower is however not the Sun or Buddha. It is but a Bodhisattva looking forward to Buddhahood. But this is an instance of metapoetry dwelling on how the flower of poetry is forged. The poet picked up a pencil and drew pencil lines in a paper upward and then downward. And an emergent universe was born. The blank paper might be likened to the tabula rasa of mind. And there an archetype was drawn. It was the sketch. Maybe later the poet would transform the sketch into a drawing. God, if any, must have drawn the archetype of the existence in the blank of the cosmic mind. The drawing evolved from the sketch, or the archetype could be deemed as the phenomenal world. One wonders whether the phenomenal world is the flower and the leaves stand for the noumenon. But the directions up and down are relative. So neither the flower is more significant than the leaves, nor the leaves are more significant than the flower. And both were born from the thin lines of the pencil. In other words, both of them were made of the same stuff. Their difference belongs to the surface only. The difference on the surface, however, helps the different things to depend on one another. Thus the poem hints at the truth of dependent origination, so the flower helps in the pollination whence a fresh plant is born. The leaves make food for the plant whence a flower is born. The mystery of life and existence has seldom been decoded in a simpler way!

 Explication par Dr. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya

Traduction française Dominique de Miscault

Silence

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Explication

Voici un poème aussi simple qu'une goutte de rosée sur une feuille. Le poète détendu griffonne au crayon sur un morceau de papier : en bas des feuilles et en haut des fleurs. Le poème est apparemment aussi simple qu'un croquis rapide. Les grands poètes font des croquis si simples et suggestifs qu’ils peuvent arracher des larmes. Des traits fins vers le haut et quelques traits vers le bas créent tout un monde en soit avec une fleur et des feuilles. Ce monde de la fleur et des feuilles nous absorbe. La différence entre la fleur et la plante a pourtant créé l'univers. Alors que la fleur semble imiter le Soleil, les feuilles utilisent la lumière du soleil. De même que les rayons du soleil se propagent dans toutes les directions, la lumière et le parfum de la fleur sont disséminés à tout vent. La fleur attire les papillons et les abeilles aident à la pollinisation. Du miel à son tour sera fabriqué à partir de la fleur. Les feuilles sont par ailleurs les agents de la photosynthèse : la lumière du soleil nourrit la plante. Quand les feuilles sont baignées de soleil, elles absorbent la chaleur et se repaissent de la bonté du Soleil. Lorsque nous nous réchauffons sous la Lumière asiatique ou à la lumière des enseignements de Bouddha, nous pourrions aussi bien être transformés en fleur qui ressemblerait au Bouddha ou au Soleil de la sagesse. La fleur n'est cependant ni Soleil ni Bouddha. Elle n’est qu'un Bodhisattva attendant la Bouddhéité. Mais il ne s'agit là que d'un exemple de métapoésie sur la façon dont la fleur peut être imaginée. Le poète a pris un crayon et a tracé des lignes sur un papier, en haut, puis en bas. Un univers est né. Le papier vierge pourrait être comparé à la tabula rasa de l'esprit. Ici, un archétype a été esquissé. Peut-être que plus tard, l'esquisse se transformera en dessin. Dieu, s'il existe, doit avoir dessiné l'archétype de l'existence dans le vide cosmique. Le dessin évolue à partir du croquis ou de l'archétype qui pourrait être considéré comme notre monde phénoménal. On se demande si le monde phénoménal est représenté par la fleur et le noumène[1] par les feuilles. Le haut comme le bas sont relatifs. Donc la fleur n'est pas plus significative que les feuilles, ni les feuilles ne sont plus importantes que la fleur. Les deux sont nés des lignes ténues du crayon. En d'autres termes, les deux ont été fabriqué avec le même objet. Leur différence n’appartient qu’à l’apparence. L’apparence aide à comprendre que les choses dépendent les unes des autres. Ainsi, le poème indique la dépendance à l'origine. La fleur aide à la pollinisation d'où surgit une nouvelle plante. Les feuilles sont la nourriture de la plante d'où naît une fleur. Le mystère de la vie et de l'existence a été rarement expliqué plus simplement.

Tĩnh lặng (41) của Mai Văn Phấn

Ramesh Chandra Mukhopadhyaya bình chú

Dominique de Miscault dịch sang tiếng Pháp

 Takya Đỗ dịch sang tiếng Việt

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 Ts. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya