Silence

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(Translated from Vietnamese by Nhat-Lang Le & Susan Blanshard)

Explication

With the present reader, this poem is very difficult to understand. But the poem is irresistible. The present reader reads the poem over and over again knowing not what to say. And yes the poem haunts the present reader. Of course, poems as T. S. Eliot observes, are best understood when they are half understood. And with that excuse, the present reader decodes the koan of a poem to the best of his understanding.

The narrative of the poem is simple in outline. The poet stacks five pebbles one upon another and builds a cairn in his field of vision and draws circles of waves around them. Later he finds straight lines radiating from the pebbles. And it seems to him that earlier he was wrong. He promises that he will not stack pebbles one upon another anymore.

The first thing that we derive from the narrative is that the protagonist of the narrative or the poet is ever experimenting with the pebbles or the discrete facts of life to find the truths of life. And he learns from trial and error. He stacks up the pebbles to strike a balance between body, heart, and mind. He tries to forge a makeshift pagoda.

If pebbles are stacked up, they do not remain in that position for long. And from there, the poet learns the impermanence of the existence.

But, one wonders what the pebbles are? What are the circles of waves? What is the field of vision? What are the straight lines radiating from the pebbles?

The field of vision is the area one sees without turning one’s head. So the poet is looking at a particular field of vision without moving his head. And there are five pebbles. Buddhism speaks of pebble meditation which often begins with the ringing of a bell. A particular pebble is picked up, and one breathes in and says --I am a flower. One then breathes out and says--I am fresh. The five pebbles could stand for five Buddhas of wisdom -Vairochana, Akshobhya, Ratnasambhava, Amitabha and Amoghasiddhi. The five pebbles might stand for the five elements in earth air fire water and space. The five pebbles might stand for faith energy mindfulness concentration and wisdom. They might stand for Pancha Sila or the five precepts such as one must not kill, one must not steal and so on. Or else the five pebbles might speak of the five varieties of Zen such as Bompu Zedo etc. The poet stacks these, one upon another, thinking that they are interacting with one another. And the poet draws circles of waves around them.

Circles of waves speak of quantum mechanics and wave function of particles that tells us that the actual position of the particle is beyond our grasp. But from the five pebbles, the poet finds that straight lines are radiating. So the poet no longer feels the reality as something unknown and unknowable. Does the poet prefer the particle theory to the wave theory of light and enlightenment?

 
Explication par Dr. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya

Traduction française Dominique de Miscault

Silence

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Explication

Pour un lecteur d’aujourd’hui, ce poème peut être difficile à comprendre, il n’en n’est pas moins passionnant. Ce poème va être lu et relu sans vraiment être compris. Et oui, on est hanté par un tel récit. Bien sûr, certains poèmes comme l’observait T S Eliot sont mieux compris lorsqu'ils ne sont qu’à moitié compris. Avec cette excuse, chacun décode le koan d'un poème au mieux de sa compréhension.

Le récit est simple en apparence : Le poète empile cinq cailloux, édifiant un cairn tout en dessinant des ondes tout autour. Plus tard, il remarquera des lignes droites rayonnant des cailloux, il lui semble alors qu’il se serait trompé. Il se promet de ne plus empiler de cailloux.

La première chose que nous tirons de ce récit c’est qu’empiler des cailloux reste un geste ordinaire pour tout un chacun, de cette expérimentation banale, on tire facilement des leçons : Empiler des cailloux relève de l’équilibre. Notre poète improvise la construction d’une pagode. Les cailloux empilés, ne resteront pas longtemps en place. Ainsi est-on confronté à l'impermanence des choses de ce monde.

Mais qu’est-ce que représentent ces cailloux et ces ondes ?

De quel champ de vision s’agit-il ? Que sont ces lignes droites rayonnant des cailloux ?
Le champ de vision est la zone vue sans que la tête soit bougée. Donc, le poète regarde un espace particulier avec cinq cailloux, sans tourner la tête. Le bouddhisme connait la méditation des galets qui débute souvent au son d'une cloche. Un caillou est ramassé, on respire et proclame : Je suis une fleur, puis : je suis frais. Les cinq cailloux peuvent représenter les cinq Bouddhas de la sagesse - Vairochana, Akshobhya, Ratnasambhava, Amitabha et Amoghasiddhi, mais pourraient aussi représenter les cinq éléments : l'eau, l'air, la terre, le feu et le vent ou l’énergie, la concentration, la sagesse, la conscience et la foi, ils peuvent être le panchasila[1] ou les cinq préceptes tels : ne pas tuer, voler et ainsi de suite. Ou bien, les cinq cailloux pourraient parler des cinq Zen tels que bompu zedo, etc... Le poète les avait empilés en pensant qu'ils interagiraient les uns sur les autres, puis a dessiné des ondes tout autour.

Les ondes parlent de la mécanique quantique et de la fonction ondulatoire des particules. Qui nous dit que la position réelle de la particule est au-delà de notre compréhension. Finalement, des cinq cailloux, des droites rayonnent. Le poète ne sent plus la réalité comme quelque chose d'incompréhensible : préfère-t-il la théorie des particules à la théorie des ondes de la lumière et de l'illumination ?

Tĩnh lặng (39) của Mai Văn Phấn

Ramesh Chandra Mukhopadhyaya bình chú

Dominique de Miscault dịch sang tiếng Pháp

 Takya Đỗ dịch sang tiếng Việt

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 Ts. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya